Les feux de forêt qui ravagent l’île de Maui depuis une semaine ont causé la mort de 96 personnes, selon le dernier bilan officiel. Les autorités sont accusées d’avoir tardé à réagir et à alerter la population, prise au piège par les flammes.
C’est le pire désastre naturel qu’a connu Hawaï depuis plus d’un siècle. Les incendies qui se sont déclarés le 9 août sur l’île de Maui ont détruit plus de 20 000 hectares de végétation, des centaines de maisons et des sites historiques. Mais le bilan humain est encore plus dramatique : 96 personnes ont péri dans les flammes, selon les autorités locales. Ce chiffre pourrait encore augmenter, car plus de 1 000 personnes sont portées disparues.
Les habitants de Maui sont sous le choc et en colère. Beaucoup reprochent aux autorités d’avoir mal géré la crise et d’avoir tardé à évacuer les zones menacées. Certains affirment n’avoir reçu aucune alerte ni ordre d’évacuation, et s’être retrouvés piégés par le feu. Les sirènes, utilisées notamment pour les tsunamis, sont restées muettes. Les alertes officielles à la télévision, la radio et sur les téléphones, elles, étaient inutiles pour les résidents privés d’électricité ou de réseau.
Le gouverneur d’Hawaï, Josh Green, a reconnu des “dysfonctionnements” dans le système d’alerte et promis une enquête. Il a également attribué la violence des incendies au changement climatique et à l’effet du passage de l’ouragan Dora, qui a provoqué des vents violents et une sécheresse accrue. Il a appelé à la solidarité nationale et internationale pour faire face à cette “catastrophe sans précédent” et aider les milliers de sinistrés qui ont tout perdu
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