La fusée légère Vega a réussi sa mission en plaçant en orbite ses 12 charges utiles dans la nuit de dimanche à lundi après un décollage réussi depuis le Centre spatial guyanais de Kourou. Ce fut le troisième et dernier lancement pour l’Europe spatiale en 2023.
Le tir a été réalisé dimanche à 22H36 locales, soit 03H36 lundi heure de Paris. Parmi les charges utiles, Vega a notamment embarqué Theos-2, un satellite optique d’observation à haute résolution de l’Agence thaïlandaise de développement de la géo-informatique et des technologies spatiales, et Formosat-7R/Triton, un satellite scientifique de l’Agence spatiale taïwanaise (Tasa) doté d’un système de collecte des signaux rebondissant à la surface de la mer pour prévenir les typhons.
Ces deux principaux passagers ont quitté la coiffe de la fusée 54 minutes après l’envol du lanceur pour rejoindre une orbite héliosynchrone. Puis, 1H43 après le décollage, les dix autres appareils à bord ont été placés en orbite basse.
Cette mission réussie est une bouffée d’air frais pour l’industrie européenne qui a connu une année 2023 compliquée avec la fin de carrière d’Ariane 5 en juillet, les retards de la mise en service d’Ariane 6 et la suspension du programme Vega-C depuis l’échec de son premier vol commercial en décembre 2022.
La fusée Vega-C, développée par l’industriel italien Avio et plus puissante que Vega, est clouée au sol et ne revolera pas avant le quatrième trimestre 2024. D’ici la mise en service d’Ariane 6 prévue en 2024, les Européens n’ont plus à tirer qu’une fusée Vega, une version antérieure à Vega-C non-concernée par les problèmes du deuxième étage du lanceur léger.
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